Les siestes : bonne ou mauvaise stratégie ?

Les siestes : bonne ou mauvaise stratégie ?

Les siestes sont des pratiques courantes, favorisant le repos et la récupération au milieu de la journée. Cependant, elles ne sont pas toujours vues d’un bon œil. Certains vantent ses bienfaits pour la santé et la productivité tandis que d’autres mettent en garde contre ses effets potentiellement néfastes sur le sommeil nocturne. Mais alors, qu’en est-il vraiment ?

 

Les bienfaits des siestes

Amélioration de la vigilance et de la concentration

Selon le cmvs, les siestes courtes peuvent améliorer la vigilance et la concentration. Par exemple, les professionnels travaillant en horaires décalés comme les pilotes, le personnel médical ou les forces de l’ordre, bénéficient particulièrement des siestes. Ces travailleurs, souvent confrontés à des périodes de fatigue intense, constatent que des siestes régulières augmentent leur capacité à rester alertes et à réagir rapidement. Ainsi, les siestes ne sont pas seulement une pause de repos, mais un outil crucial pour maintenir un haut niveau de performance et de sécurité dans des professions exigeantes.

 

Augmentation de la productivité et de l’efficacité au travail

En permettant une pause en milieu de journée, les siestes donnent un second souffle pour aborder le reste de la journée avec plus d'énergie et de dynamisme et éviter les baisses de performance cognitive souvent observées en milieu d'après-midi, favorisant ainsi la productivité et l'efficacité au travail. De plus, les siestes favorisent la créativité en permettant au cerveau de faire des nouvelles connexions neuronales. Cela peut contribuer à la résolution de problèmes complexes et la génération de nouvelles idées innovantes.

 

Amélioration de la santé physique et mentale

Les siestes contribuent à la réduction du stress et de l’anxiété. En offrant un moment de détente, elles permettent de diminuer les niveaux de cortisol, l'hormone du stress. Aussi, les siestes aident ainsi à maintenir un équilibre mental et émotionnel, réduisant les risques de burn-out et d'épuisement.

Les siestes sont également bénéfiques pour le système immunitaire. En permettant au corps de se régénérer et de récupérer, elles contribuent à la production de globules blancs et d'anticorps, améliorant ainsi les défenses naturelles de l'organisme contre les infections et les maladies.

Enfin, les siestes jouent un rôle crucial dans la récupération musculaire. En effet, ce moment de repos après une performance physique peut booster la récupération musculaire en contribuant à la production d’hormone de croissance, essentielle pour réparer et reconstruire les fibres musculaires.

 

Les inconvénients des siestes

L’inertie du sommeil

L'inertie du sommeil est un phénomène qui se produit souvent après des siestes, caractérisé par une sensation de somnolence persistante. Cette période de grogginess peut durer de quelques minutes à plusieurs heures selon la durée et le stade de sommeil atteint pendant la sieste, rendant difficile le retour à un état de vigilance et de productivité, ce qui constitue un inconvénient majeur des siestes.

En plus de la somnolence on peut ressentir d’autres symptômes tels que la désorientation, la confusion, des temps de réaction ralentis et des difficultés de concentration. Ces effets indésirables peuvent affecter temporairement les performances au travail, la conduite automobile ou d'autres activités nécessitant de l'attention et de la vigilance.

 

La perturbation du sommeil nocturne

Les siestes tardives et trop longues peuvent perturber le rythme circadien, le cycle naturel de sommeil et d'éveil, entraînant des difficultés à s'endormir et à maintenir un sommeil de qualité la nuit.

 

Siestes : Comment les réussir ?

Durée idéale

Il est important de choisir la bonne durée de sieste en fonction de ses besoins et contraintes de la journée. Les différents types de siestes sont :

  • Les micro-siestes

Les micro-siestes, durant entre 10 et 20 minutes, sont idéales pour un regain d’énergie rapide et améliorer la vigilance et la concentration sans entrer dans la phase profonde du sommeil, réduisant ainsi l’inertie du sommeil au réveil et n’affectent pas le sommeil nocturne.

Toutefois, leur inconvénient principal est qu'elles peuvent ne pas suffire pour ceux ayant une grande dette de sommeil.

 

  • Les siestes courtes

Les siestes courtes, d'environ 30 minutes, permettent d'atteindre une phase légère de sommeil, offrant des bénéfices supplémentaires en termes de récupération par rapport aux micro-siestes. Les avantages des siestes courtes comprennent une réduction significative de la fatigue et une amélioration notable de l'humeur. Cependant, elles peuvent parfois entraîner une légère inertie du sommeil et ne pas être réparatrices, car elles se terminent au début du sommeil profond.

 

  • Les siestes longues

Les siestes longues, durant entre 60 et 90 minutes, permettent d’avoir un cycle de sommeil complet. Ces siestes favorisent la consolidation de la mémoire et l'apprentissage et aident à rattraper une dette de sommeil.

Néanmoins, ces siestes peuvent perturber le sommeil nocturne et augmenter l’inertie de sommeil si prises trop tard dans la journée. Elles sont donc recommandées occasionnellement pour récupérer après une nuit blanche ou très courte.

 

H3- Le timing optimal pour les siestes

Pour éviter de perturber le sommeil nocturne, il est recommandé de faire les siestes en début d'après-midi, idéalement entre 13h et 15h. Cette fenêtre horaire correspond à la baisse naturelle de vigilance de notre organisme.

Le rythme circadien, notre horloge biologique interne, régule nos cycles de sommeil et d'éveil. En début d'après-midi, notre niveau d'éveil atteint un creux physiologique, ce qui explique la sensation de somnolence ressentie à ce moment. Les siestes prises durant cette fenêtre sont donc en phase avec notre rythme naturel et n’affecteront pas notre processus d’endormissement le soir.

Il est donc déconseillé de faire des siestes après 16h, car elles peuvent perturber le sommeil nocturne.

 

L’environnement propice pour les siestes

Outre le timing, l'environnement dans lequel les siestes sont pratiquées joue un rôle essentiel pour en tirer les meilleurs bénéfices. Un environnement calme, sombre et confortable est idéal pour favoriser l'endormissement rapide et un sommeil de qualité pendant les siestes.

Voici quelques conseils pour aménager un espace propice aux siestes :

  • Choisir une pièce calme, à l'abri des bruits extérieurs
  • Utiliser des rideaux opaques ou un masque de sommeil pour assombrir l'espace
  • Maintenir une température ambiante fraîche, autour de 18-20°C
  • Utiliser un matelas ou un canapé confortable pour favoriser la détente musculaire
  • Éviter les sources de lumière bleue (écrans, LED) qui peuvent perturber le sommeil

 

 En choisissant la durée de sieste correspondant à vos besoins et en respectant les recommandations concernant le timing et l'environnement, vous optimiserez les bienfaits des siestes tout en évitant les impacts négatifs sur votre sommeil nocturne.

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